Carnets de la côte d’Opale de Nadine Ribault
Rédigé le 3 avril 2016
Après s’être retirée derrière l’horizon, la lumière revenait, lèvres humides et jambes perlées de brume. Elle emplissait chaque cavité de notre corps. Nous humions la plage et l’infini de ses abords. Nous entendions les cris menaçants des goélands aux becs pleins de vent.
ce livre m’a tout d’abord attirée par sa couverture que je trouve magnifique et intrigante, puis avec son titre : Carnets de la Côte d’Opale. Je ne connais pas du tout cet endroit situé entre la Côte belge et la baie de Somme, j’ai pensé que ces carnets devraient être une bonne idée pour découvrir ce lieu. Je remercie les éditions Le Mot et le Reste pour cet envoi.
Nadine Ribault, auteure que je ne connaissais pas jusque là, nous propose une balade poétique le long des sentiers côtiers et champêtres de cette côte chère à son cœur. Elle y retrouve la paix et le dépaysement qu’elle recherche.
P45 « Face à la mer l’air me paraît toujours plus respirable. »
Cette visite du bocage normand m’a enchantée. L’auteur ne se contente pas de nous emmener avec elle sur les sentiers, elle nous livre aussi, par bribes, l’histoire de certains lieux.
Dans ce carnet, de nombreuses références littéraires et artistiques (livres, peintures, sculptures) viennent agrémenter et documenter le récit.
Ce livre porte d’ailleurs bien son titre, il est comme un carnet de vacances que Nadine Ribault nous aurait offert. N’ayant pas lu le résumé avant de me plonger dans ma lecture, je l’avais imaginé comme un récit de voyage mais il est tout autre chose.
L’objet livre est magnifique. La couverture et la couleur utilisée sont jolies, mais l’intérieur est d’autant plus, puisqu’il est parsemé de nombreuses reproductions de tableaux, cartes postales anciennes et création de l’auteure.
J’ai énormément apprécié l’écriture poétique de Nadine Ribault, j’ai découvert qu’elle aimait le Japon (ce livre a d’ailleurs été écrit à Kyoto) et cela ne m’a absolument pas surprise (elle a d’ailleurs écrit des carnets de Kyoto qu’il va falloir que je me procure).
Son écriture m’a fait penser à une aquarelle, comme si elle nous décrivait ces paysages avec un pinceau à la place de mots.
Ses descriptions sont légères, douces, poétiques et diluées… J’ai d’ailleurs éprouvé l’envie de lire certains chapitres à haute voix ou, du moins, à voix chuchotée.
P52 « j’étais venue trouver la mer, les oiseaux, maîtres des ondes et du rêve, et le vent pour me labourer la cervelle et mieux entendre le silence qui suivait. Même si la mer s’effarouchait, je me reconnaissais pour sienne et voyait surgir de l’eau l’écheveau des pénétrations successives qui fait, pour moi, de la Manche et de la mer du Nord, de véritables plaques magnétiques. »
Nadine Ribault est une belle découverte que j’assimile un peu à Kenneth White dans la beauté des mots (lui aussi édité chez Le Mot et le Reste) . Une auteure donc, et une maison d’édition que je vous recommande fortement.
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Carnets de la côte d’Opale de Nadine Ribault est publié dans la catégorie Récits de voyages avec le(s) Thème(s) : Le mot et le reste
Fichtre, l’éditeur t’envoie un livre! J’aime cet éditeur (Devillard, essais de thoreau) même si j’ignore si l’auteur est vraiment pour moi…
oui, oui, on est la bande des groupies à Devillard 🙂
Lecteur du blog depuis peu, je me délecte à la lecture de cet article, ayant grandi proche de cette côte d’opale
Merci pour la découverte
PB
Bonjour Bernard, tous le plaisir est pour moi car c’est vraiment un très joli livre qui m’a donné envie de découvrir cette région que je ne connais pas.
Je trouve moi aussi la couverture très belle et je connais très bien la côte d’opale car je suis née en Picardie.
j’espère pouvoir la découvrir bientôt car ce livre m’a donné très envie de m’y balader
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